Ceux qui m'aiment prendront le TGV Est
Le film de Patrice Chéreau, ceux qui m'aiment prendront le train, à (re)découvrir ici, était tout en finesse et en intelligence. Pas exactement comme les incroyables discours populistes et postillonnants de nabot-léon, qui maîtrise de mieux en mieux la scansion de ses diatribes par un mouvement de va et vient du bras droit très années 30 (il paraît que Berlusconi lui donne des cours...).
Prenez par exemple le discours prononcé par Mister Talonnettes devant le congrès des maires de France le 27 novembre 2008 (on ne peut pas se tromper, c'est écrit sur le pupitre). Ce jour là, le Sarkoshow est parti en vrille lorsque le petit lutin haineux qui se cache dans le corps présidentiel a éternué, causant quelques déconnexions neuronales entre la langue de l'homme debout et le centre de sa mémoire. Emprunté sur télé-président (si, si, regardez bien le logo en bas à droite), voilà ce que ça donne :
Belle colère, non ? Sauf que... le TGV Est, dit aussi TGV Européen, a fait son premier trajet commercial le 9 juin 2007 en compagnie du premier ministre François Fillon et de l'éphémère ministre d'État, ministre de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durable (ouf !) Alain Juppé, comme le rappelle opportunément le site ouèbe du chef du gouvernement avec de très jolies photos ; site qui oublie juste de préciser que monsieur le Premier Ministre s'était rendu à Strasbourg en avion ministériel, ce qui est bien naturel lorsqu'on va inaugurer un train !
A sa décharge, le mari de Carla n'était pas à cette inauguration, mais quand même : le 3 avril 2007, ce même TGV avait battu le record mondial de vitesse sur rail avec une pointe à 578,4 km/h, une fierté nationale !
Gageons que le stagiaire qui lui a pondu ce sacré discours ne va pas rester longtemps à la cellule communication de l'Élysée !